été 544 « LA RIVIERE PERDUE »

été 544 « LA RIVIERE PERDUE »

« LA RIVIERE PERDUE »

Quelques jours après avoir célébré les noces de Sir Piter de Winchester, les Personnages sont convoqués par Sir Key. Il leur apprends que Sir Adrien de Silchester, impressionné par les exploits des Personnages lors de la quête de l’arbre dansant a demandé expressément à Sir Key de lui envoyer ces clercs royaux si efficaces et ce dernier expliquera aux Personnages avec un sourire satisfait que pour une fois, il a été enchanté d’accéder à la demande du bailli de Silchester. Il ignore de quoi il s’agit mais il leur demande de se rendre à Silchester pour rencontrer Sir Adrien.

A Silchester

Vaste cité romaine dépourvue de remparts mais ayant conservé bien des aménagements des romains (thermes, amphithéâtre…), Silchester est une ville prospère et commerçante protégée par la silhouette lointaine du château de Silchester, ancienne résidence des Ducs et désormais demeure du bailli du roi Arthur, Sir Adrien de Silchester. En ville, les Personnages constatent l’appauvrissement de la cité, nombre de demeures ayant visiblement été abandonnées et les échoppes de marchands semblent moins nombreuses et moins approvisionnées que jadis. Au château du bailli, une activité fébrile et intense règne. Les Personnages comprennent rapidement que le bailli a convoqué tous les seigneurs important du duché afin d’exprimer son mécontentement et de réclamer leur obéissance. En effet, pour la première fois une troupe de chevaliers de la maison du bailli et l’un de ses sénéchaux a été pris à partie par une compagnie mercenaire engagée par l’un des barons et vaincu!

Le bailli

Sir Adrien reçoit les Personnages dans un bureau surchargé de plantes vertes et d’arbres fruitiers en pot, un véritable jardin d’intérieur. Pendant tout l’entretien, il tiendra un discours schizophrène, prenant à partie ses plantes, leur demandant conseil ou les interrogeant sur ses choix. Atterrés et effrayés par la folie visible de leur hôte, les Personnages comprendront néanmoins que ce dernier manque d’effectif depuis la mort de plusieurs de ses chevaliers lâchement tués dans une embuscade par les troupes de Sir Kurgan de Crowfortress, un sinistre chef mercenaire œuvrant pour le baron de Rousse. Les autres chevaliers de sa maisnie sont occupés à convoquer les seigneurs et barons de Silchester à se rendre à sa convocation. En conséquence, il a besoin des Personnages pour accomplir une tâche pour lui; la rivière « Eithel » qui coule au sud du duché et sert de frontière avec le Wessex, cette rivière qui passe à proximité de Camelot est à sec et malgré la chaleur de l’été, il passe que cela n’est pas naturel. Il leur demande donc de remonter son cours et de trouver d’où vient le problème et de le résoudre. Puis divaguant avec ses plantes il ne fait plus attention à leur présence et si les Personnages ne quittent pas le bureau d’eux même, son écuyer les fera sortir discrètement en leur intimant le silence.

La vérité sur l’assèchement de la rivière Eithel

Les personnages sont sur les terres du seigneur Balaur de Riverstole, un homme sans personnalité. Les paysans appréciaient ce maître si généreux et toujours prêt à faire la fête jusqu’à la mort de son fils,   il y a quelques mois dans une course donnée en l’honneur de la déesse Epona. Fou de chagrin et l’esprit embrumé, il se laissa convaincre par une vile sorcière vivant depuis longtemps sur ses terres de participer à une sombre cérémonie permettant à son fils de revenir à la vie.

La sorcière s’est attiré le soutien du naïf seigneur en enchantant le corps de son fils, l’enfermant dans une gangue de pierre afin de le conserver intact pour le jour où son homme reviendra parmi les vivants. Puis elle a décidé de détourner définitivement la rivière Eithel la généreuse, qui alimente la plupart des cours d’eau du fief. Ce chantier s’est effectué dans le plus grand secret.

En fait, si la région était si fertile, c’était grâce à la volonté d’un esprit, une personnification de l’Eithel. (“la source” en kymrique). Se sachant sur le point de mourir, elle a pris la forme d’un vieil homme. Ce dernier a jeté son dévolu sur les Personnages au moment où ils ont remonté son cours et a provoqué avec ces maigres forces la rupture d’un des nombreux petits barrages de bois qui le tue à petit feu, Il leur a coupé la retraite en brisant le pont espérant ainsi les forcer à l’aider.

Un voyage qui tombe à l’eau :

Les Personnages remontent le cours de l’Eithel. C’est une région paisible, à l’écart des grandes routes commerciales. Les personnages sont en train de se dire que le paysage est magnifique quand ils arrivent à la hauteur d’un pont passant au-dessus du lit profond et boueux d’une rivière quasiment asséchée. Une réussite en « Chasse » permettra de  remarquer qu’une rivière importante coulait là auparavant. A peine ont-ils passé le pont qu’ils perçoivent des plaintes étouffées depuis la rivière. Un vieil homme est étendu dans la boue. Il s’agite faiblement et leur demande d’un geste de le ramener sur la rive. Les personnages n’ont pas le temps de poser de questions. S’ils tardent, le vieux s’exclame dans un sursaut d’énergie et sur un ton angoissé: “la rivière”. Le sol commence à trembler et l’on entend un grondement au loin. La rivière reprend alors ses droits en rugissant. Les personnages en sont quittes pour une belle frayeur et la perte de quelques affaires personnelles. Si l’un des Personnages a manqué de tact avec le vieux, faites le dériver sur une centaine de mètres, avant qu’une vague violente ne le rejette sur la rive, étourdi et contusionné, (perte de PdV). Une fois sauf, le vieil homme leur sourit faiblement et se présente sous le nom de Lehtie. Il les remercie, avant de tomber dans l’inconscience. Le pont a été emporté et le courant est trop fort pour rebrousser chemin. Une borne prés de là leur souhaite la bienvenue sur les terres de Riverstole et indique la direction du village le plus proche.

Arrivée au village

Les personnages ont transporté comme ils ont pu Lethie pendant quelques heures avant qu’il ne se réveille et se remette à marcher. Pendant le reste du trajet, il s’avère être un compagnon agréable qui leur décrit la richesse des paysages de la région avant de faire un portrait du seigneur Balaur et de sa famille. Arrivée au village, la petite troupe est arrêtée par des hommes d’armes portant les armes de Riverstole, visiblement des mercenaires. Leur chef leur demande non sans crainte la raison de leur venue. Il ne s’attarde pas, apparemment impressionné mais envoie un de ses hommes prévenir le seigneur Balaur de leur arrivée. Eithel bien qu’il soit fait de chair et d’os son corps réagit comme de l’eau et utilise nombre d’expression aquatique comme “il faut se jeter à l’eau les gars”, « cela coule de source », « c’est un homme sec » pour qualifier quelqu’un de mauvais…. Vous pouvez lui attribuer n’importe quels pouvoirs à conditions de ne pas en abuser, rappelez-vous seulement qu’il est faible. Lorsqu’il les utilise les druides et les enchanteurs  le ressentent automatiquement. Cependant en aucun cas les personnages ne peuvent on déterminer l’origine. Cela gâchera l’épilogue.

Au manoir

A l’approche du manoir, les Personnages découvrent un gigantesque barrage barrant la vallée et un lac artificiel noyant sous les eaux une partie de la forêt. Des dizaines de barrages plus petits tentent de pallier les brèches et fuites incessantes qui apparaissent sur le barrage principal. Un personnage réussissant un jet en « Industrie » pourra s’apercevoir que ce barrage n’a pas été construit par un maître artisan et ne pourra perdurer. Tous les Personnages se rendront compte que le barrage ne tient que par l’activité incessante d’une centaine de paysans travaillant sans relâche sous la surveillance d’une quinzaine d’hommes d’armes. Non loin, une dizaine de bûcherons dévastent la forêt afin d’alimenter le chantier en bois.

A l’approche du manoir, simple donjon de pierre de facture ancienne entouré d’une dizaine de bâtiments protégé par une palissade de bois, les Personnages sont accueillis par 5 chevaliers soudoier aux ordres de Sir Balaur. Dans la cour, deux chariots autours desquels s’agitent une dizaine d’ouvrier sont chargés à ras bord de tapisserie, de meubles et d’armes. Suivant les chevaliers à l’intérieur du manoir, les Personnages découvrent une coquille vide, dépourvu d’ornements ou de meuble, tout ce qui pouvait se vendre semble avoir disparu… Dans le hall où ne subsiste que la table à manger et de longs bancs, deux autres chevaliers soudoier déjeunent avec le maître des lieux; Sir Balaur. C’est un homme d’une quarantaine d’années, doté d’un solide embonpoint, les cheveux sombres et clairsemés et les traits bouffis d’une graisse triste et pâle. Ses yeux seuls semblent vivants, brillant d’une lueur fiévreuse. Il accueille les Personnages avec une jovialité forcée et à la limite de l’hystérie. Il s’excuse de l’absence de son épouse et de sa fille alitées en raison de la fatigue mais affirme que son fils Erwin dont il conte les prouesses et les exploits aux Personnages ne devrait pas tarder à rentrer… C’est un excellent cavalier d’après sont père et il est parti entraîner son nouveau coursier! Le seul problème c’est que les Personnages sont bien placés pour savoir que Sir Erwin de Riverstole est mort lors de la course d’Epona à laquelle eux même ont participé il y’a quelques temps…

L’ambiance devrait rapidement devenir tendue, d’autant plus que Sir Balaur visiblement dérangé ne cesse de passer de la tristesse dépressive à une exubérante joie déroutant même ses chevaliers qui pour la plupart semble appartenir à la lie de l’humanité. Un Personnage réussissant un jet en « Religion païenne ou Chrétienne » remarquera que tous les chevaliers portent ostensiblement des symboles païens et que Sir Balaur lui-même arbore un médaillon païen. Au cours de la conversation, les Personnages se rendent vite compte que les chevaliers sont mal à l’aise et peu loquaces.

Pendant le repas, un marchand kymrique du nom de Riben rejoint la tablée. La quarantaine robuste, le visage franc cerclé d’un collier de barbe noir, il semble mal à l’aise et discute avec le seigneur de leur dernière transaction. Apparemment, il a acquis pour une somme importante tout le mobilier, les armes, souvenirs familiaux et vêtements du seigneur et cela l’intrigue autant que le perturbe… Si les Personnages lui parlent, par respect pour le noble seigneur, lui simple manant ne dira rien de mal, du moins ouvertement. Mais il laissera entendre aux Personnages que depuis le début de l’été, il achète bois, denrées et objets à Sir Balaur et qu’il est venu spécialement cette fois-ci car tout cela l’intrigue et plus particulièrement l’absence de la famille de Sir Balaur qu’il n’a pas aperçu depuis son arrivée il y’a trois jours.

A la fin du baquet, les Personnages sont conduit à leurs chambres par un homme d’arme, étrangement, il ne semble plus y avoir aucun domestique dans le manoir. Passant devant les cuisines, les Personnages aperçoivent quelques paysannes qui ont sans doute été à l’origine de la maigre pitance qui leur a été offerte. S’ils interrogent l’homme d’arme, ce dernier répondra qu’à l’origine il était 5 hommes d’armes et une dizaine de serviteurs dans le manoir mais que depuis peu, le seigneur à chasser tous les serviteurs et embaucher des mercenaires. Arrivé devant leurs chambre spartiate (une paillasse, pas de meubles), ils entendront un long gémissement venant des profondeurs du manoir, une voix plaintive de femme.

Le Dilemme

La réaction embarrassée du garde à ce gémissement devrait pousser les Personnages à l’interroger. Finalement il craque admettant qu’il s’agit de sa maîtresse, Dame Nawell et de sa fille Dame Katell que leur époux et père; Sir Balaur a fait enfermé dans ses cachots. Il affirmera ne pas savoir pourquoi…

Quel que soit le motif de mécontentement que Sir Balaur peut avoir envers son épouse et sa fille, il est déshonorant pour un chevalier de les enfermer dans un cachot. Si les Personnages décident de se porter à leur secours en brisant les règles de l’hospitalité qui invite à respecter les décisions de son hôte, il gagne 1 point en « Honneur » et en perdent 1 en « Hospitalité ». Les Personnages faisant le choix de respecter la décision de leur hôte et d’aller se coucher gagne 1 point en « Hospitalité » et en perdent 1 en « Honneur ».

Dans les sous-sols, les Personnages délivrent sans difficulté Dame Nawell et sa fille, laissées sans surveillance dans un cachot humide. Les deux femmes sont épuisées, malnutri, sales et pleurent à chaudes larmes. Dame Nawell est une femme d’une quarantaine d’années, aux longs cheveux bruns salis par la détention. Sa fille Dame Katell est encore une adolescente, presque une enfant et pourtant déjà sa beauté pourrait émouvoir les Personnages. Âgée d’une douzaine d’années, elle a le teint pâle, les cheveux longs et bruns et de grands yeux bleus aussi profonds qu’un crépuscule étoilé.

Les captives expliquent aux Personnages que Sir Balaur est devenu fou depuis l’arrivée au manoir de la dépouille de Sir Erwin, son fils unique. Il a d’abord fait appeler des guérisseuses au chevet du cadavre pourrissant qu’il avait installé dans sa chambre comme s’il était alité. Puis refusant l’évidence et malgré l’horreur des guérisseuses et leur tentatives pour le guérir lui de son obsession, il s’est tourné vers la sorcière! Cette dernière est une ancienne prêtresse de Ceridwen, la Déesse Sombre. Depuis des générations elle vit recluse dans son sanctuaire que la crainte et la foi païenne des seigneurs de Riverstole a toujours préservé. Les paysans apeurés allaient parfois la voir pour de menus services mais beaucoup la croyait morte lorsque’elle s’est présenté un matin à la porte du manoir. Elle a promis à Sir Balaur le retour de son fils et a usé de ses sortilège pour transformer son corps en une statue de pierre que son père a entreposé dans sa chambre et qu’il passe ses nuits à contempler. Puis elle lui a demandé de détourné le cours de la rivière afin qu’elle puisse user de la puissance de Modron la mère des rivières pour alimenter son sombre rituel visant à ramener Erwin parmi les vivants. Dame Nawell a clairement entendu la sorcière dire qu’il deviendra alors le hérault de la sombre déesse et que la prêtresse n’a vécu aussi longtemps que dans le but de voir ce jour arrivé, celui où un noble seigneur mettrait au service de son funeste dessein, sa puissance et sa richesse… Depuis Sir Balaur condamne le fief à la misère, vendant à bas prix tout ce qui peut l’être, dilapidant son héritage, la dot de sa fille et s’endettant auprès des marchands et seigneurs voisins afin de financer la petite armée qui protège son barrage…

Lorsque sa femme et sa fille ont essayé de lui faire entendre raison, il les a accusés de conspirer contre lui et Erwin et de vouloir leur mort afin de pouvoir convoler avec leurs amants! Puis il les a fait enfermer! Sa femme et sa fille lui porte visiblement une grande affection et parle de l’homme bon et aimant qu’il était jadis mais aujourd’hui ce n’est plus l’homme qu’elles ont connues. Elles sont persuadé qu’il est possédé par la sorcière et adjure les Personnages de leur venir en aide. Ces derniers devraient agréer à leur demande. Elles leur indiqueront alors le sanctuaire de la sorcière qui se trouve à quelques lieux à l’est du manoir au plus profond des bois et les conjurent d’agir avant l’aube, avant que les chevaliers engagé par Sir Balaur ne découvrent leur absence et leur nouvelle liberté!

Dame Katell

Femme Kymrique, Païenne, âge 12.

Gloire : 300

Traits : Pieuse 15, Energique 15, Indulgente 14, Généreuse 14, Luxurieuse 13, Fier 12

Passions : Amour (Modron déesse des Rivière) 12, Amour Famille 9, Loyauté Pendragon 9

Caractéristiques : TAI 10, DEX 15, FOR 11, CON 14, APP 14

Compétences : Industrie 10, Premiers Soins 14, Chirurgie 12, Gestion 8

Caractéristique familiale : Concocte des Potions.

Dot : Le manoir de Riverstole en Silchester.

Remarque : Jeune femme dynamique et athlétique, Katell est pleine de joie et de vie. Malgré les épreuves qui ont frappé sa famille, elle garde sa confiance dans la déesse et conserve tout son optimisme!

Apparence : Belle jeune femme au teint pâle, aux cheveux longs et bruns et aux grands yeux bleus aussi profonds qu’un crépuscule étoilé.

Le sanctuaire

Au plus profond des bois, au milieu d’arbres anciens et tordus, aux racines centenaires, les Personnages découvrent un cercle de pierres levées couvert de mousses et de lichen. A chaque pierre est attaché un mouton noir égorgé, tête en bas dont le sang sec macule les pierres sacrés, couvrant les glyphe à la gloire de la sombre déesse. A la lueur de la lune, la scène est presque irréelle et dégage une aura de malignité néfaste. Au milieu du cercle de pierre, la sorcière danse sans fin depuis des jours, semant sur l’herbe rase et noircie un sang noir et impur qui coule de centaines de blessures qu’elles s’infligent à elle-même. Se lacérant son corps squelettique à la peau flétrie, les seins pendants, d’une nudité obscène et  sauvage, elle hurle à la lune et le visage déformé par une rage sanguinaire se tourne soudain vers les Personnages qui la guettent à quelque spas du cercle ancien. D’une voix métallique et profonde, elle les interpelle et les invite à s’approcher, à venir goûter de la mort…

Si les Personnages réussissent un jet en Valeureux à -5, ils peuvent attaquer la sorcière. Sinon ils restent incapables de faire quoi que ce soit jusqu’à ce que la sorcière reçoivent un premier coup.

L’enchanteresse de Ceridwen

TAI 8 DEX 15 FOR 9 CON 10 APP 5 Chute 10 Vitesse 3 Dégâts 2D6 Guérison 3 Points de Vie 18 Blessure Grave 10 Inconscience 5

Armure 1 (peau tannée)

Attaques: Griffes 15 (+1D6 aux dégâts)

Traits: Valeureux 19, Energique 19, Fier 19, Luxurieux 17, Cruel 17

Passions: Amour Ceridwen 28 Haine Chrétiens 23

Compétences: Religion (Païenne) 28 Premiers soins 21 Chirurgie 18 Sixième sens 25 Géomancie 15

Limite magique 200

Défense magique 100

Fluide personnel 5D20

Talents: Changement de forme 17 Prophétie 10 Nécromancie 21

Talismans: Emotion (Luxurieux)

Remarque: Prêtresse de Ceridwenn, la sombre déesse, elle veille depuis plus d’un siècle sur son dernier sanctuaire de Silchester. Fanatique et aveuglé par tous ce qui ne concerne pas son sombre dessein, elle est prêter à tout pour voir s’accomplir ce qu’elle a attendu si longtemps et pour quoi elle a tout sacrifié.

Apparence: Vieillarde sèche et squelettique, d’une laideur effrayante, rabougri et ramassé comme une vieille racine d’arbre mort, elle provoque la peur et le dégoût.

Valeureux: -5

Elle combattra en utilisant tout d’abord son talisman et tout Personnage échouant à un jet en Luxurieux la verra telle qu’elle fut jadis, une prêtresse d’une beauté et d’une sensualité à perdre son âme. Il ne pourra alors plus agir jusqu’à la mort de la sorcière et ne résistera pas si elle lui occasionne des blessures ce qui lui permettra néanmoins de tenter de reprendre ses esprits en invoquant une Passion de type Amour « Divinité », Amor (épouse ou amante), ou Haine (sorcière).

Puis elle s’attaquera aux Personnages restant. Tant qu’elle restera dans le cercle de pierre, ses blessures se refermeront et seules les blessures provoquant sa chute l’empêcheront d’agir à sa guise.

Le seul moyen de la vaincre est de la projeter hors du cercle de pierre par un coup occasionnant plus de 30 points de dommages (et en signalant que c’est le but de ce coup, sinon, elle tombe simplement à terre à l’intérieur du cercle). Ou de réussir un jet en saisie, de subir une attaque de ses griffes sans résistance et sans armure (elle vise le visage) et de la porter hors du cercle…

Gloire pour la tuer: 100 points.

A la mort de la sorcière, les Personnages entendent au loin un grondement de tonnerre, c’est le barrage qui vient de céder et libère les eaux de l’Eithel… En fouillant les environs du sanctuaire, les Personnages trouvent un jeune garçon d’une douzaine d’année attaché à un arbre. Il est nu et son corps est couvert de traces de coups et de torture. Il contemple en silence les Personnages, son regard vide allant sans cesse d’eux au cadavre de la sorcière. Il reste muet à leurs question et dés qu’il est libéré, s’enfuis sans que les Personnages ne puisse rien faire. Arrivé hors de leur portée, il se redresse et leur crie:

« Je suis Afan, vous avez tué ma mère et un jour je vous tuerai à mon tour ».

Puis il tourne les talons et disparaît dans la forêt.

Non loin du sanctuaire, se trouve le site sacré de Ceridwen, un arbre mort aux corps noueux et tordu et aux branches couvertes de crânes humains.

Entre ses racines, les Personnages pourront trouver 12£ en monnaies anciennes. Tout Personnages qui s’emparera de tout ou partie de ce trésor aura un malus de -10 aux jets de survie des chevaux, de naissance des enfants et de survie des enfants pour les deux prochaines phases hivernales. Un Personnage païen devra échouer à un jet en « Pieux » s’il veut s’empare de tout ou partie de ce trésor et s’il le fait gagnera une croix en « Pieux » si l’un de ses jets modifié durant la phase hivernal donne une mort.

Retour au manoir

De retour au manoir, les Personnages découvrent une scène d’horreur. Les eaux brutalement libéré de la rivière ont dévasté la vallée qui n’est plus qu’un marécage d’eaux putrides sur lesquelles flottent planches, bois brisés, cadavre de bétail et de paysans. Les ouvriers et les hommes d’armes travaillant sur le chantier ont pour la plupart perdu la vie et les mercenaires survivants ont pris la fuite sans demandé leur reste.

En arrivant au manoir, les Personnages seront accueillis par le marchand Riben, dame Katell et sa fille. Sir Balaur est mort brusquement, en pleine action, lorsque le barrage à lâché. Sa femme et sa fille, même si elles sont attristées par son décès et pourraient en vouloir aux Personnages d’être indirectement responsable de la mort de l’homme qu’elles aimaient, et catastrophé par le désastre dont est victime leur fief, semble reprendre peu à peu le dessus. Avec l’aide de Riben et des Personnages, elles remettent de l’ordre dans le fief. Les anciens hommes d’armes du fief, au nombre de 5 ont survécu à la destruction du barrage et leur prêtent main forte, de même que plusieurs anciens serviteurs du manoir qui habitaient au village voisin et reprennent du service.

En quelques jours, le fief est redevenu habitable, Riben ayant même accepté de rendre le mobilier et les biens des Riverstole en échange du remboursement des sommes versées (sans intérêts, ce qui est étonnant pour un marchand!). Cependant, le fief a perdu plusieurs centaines d’habitants, les paysans comme les nobles dames sont en deuil, les terres sont dévastées et le trésor est vide. Enfin nul ne sait combien de dettes, Sir Balaur a contracté sous l’emprise de la sorcière!

Dame Katell confie donc le manoir à son intendant et demande aux Personnages de l’escorter jusqu’à Silchester pour se placer sous la protection du bailli du roi, Sir Adrien. Espérons que l’un des Personnages acceptera de devenir le protecteur de ces dames en détresse. Sinon à défaut, Sir Adrien nommera l’un de ses chevaliers qui protégera Riverstole jusqu’à ce que Dame Katell soit en âge de trouver un époux capable d’assurer la gestion et la protection de ses terres.

Avant leur départ de Riverstole, les Personnages entendront Dame Nawell ofrir la statue de son fils à Riben car elle ne supportera pas sa vue et ne veux pas conserver un objet enchanté par cette vile sorcière sur ses terres! Quoi que disent les Personnages, elle ne changera pas d’avis, pour elle l’âme de son fils est auprès des Dieux et cette chose de pierre n’est qu’une abomination sans rapport avec celui qui fut son fils bien aimé…

Epilogue “Eithel, où es-tu ?”

Le jour du départ, alors qu’ils viennent de rejoindre la route, un homme d’âge mûr assis sur le bord du chemin leur propose de les accompagner, honoré de marcher on compagnie des héros. Il leur pose quelques questions sur leurs projets tout on cheminant vers l’Eithel. Le pont ayant été détruit, il leur montre un gué. Sur l’autre rive, ils sont attirés par un reflet… Au milieu de leurs affaires perdues au début de l’aventure, se trouvent autant de perles bleu translucides que de Personnages. Une voix familière se mêlant au clapotis de l’eau leur chuchotera : “Ne me surnomme-t-on pas la généreuse ?“ Leur guide a bien sûr disparu avec le gué.

Gloire : 20 points pour avoir libéré le fief de Riverbord du mal qui y régnait!