DD – Origines – XVIII d. Le résultat des courses (aftermath suite)

DD – Origines – XVIII d. Le résultat des courses (aftermath suite)

Il apparaît que les rebelles Nixiens ont réussi à préserver Hasslan d’être capturée par leurs voisins terviens. La révolution a rempli tous ses objectifs. Le soulèvement a été général et la plupart des provinces sont rapidement tombées entre les mains des nixiens. Seules 4 régions demeurent fidèles à l’ancien régime et sont sous le contrôle joint des grands propriétaires terriens, du temple de Mosta, de l’armée de Nixie et des restes de l’Administration de Nixie.

Mais si les terviens ont été repoussés d’Hasslan, ils ont cependant pris contrôle de l’essentiel des îles du Sud et fournissent un soutien important aux réactionnaires.

Les Républicains ont officiellement dirigé la révolte et contrôlent la majeure partie du pays. Même si leur position à Hasslan est plus fragile, ils peuvent compter sur le soutien du peuple et, par le biais des comités de quartiers, ils contrôlent l’essentiel de l’Île Vieille. Ils sont généralement considérés comme les dirigeants de la révolution et les détenteurs du nouveau pouvoir.

Les Ombres de la Liberté sont restés globalement dans l’ombre, mais ils ont réussi à prendre le contrôle de l’Île Riche par le biais de quelques milices privées. Les restes de l’administration sont plus ou moins sous leur coupe. L’affaiblissement général des temples est aussi fort à leur convenance. Avec la fin des combats et la mise en place d’un nouveau pouvoir, ils commencent à se montrer ouvertement et forment un groupe de pression puissant.

Les Attentistes du Vrai Roi & la Famille Lanis ont plus subi la révolution qu’ils ne l’ont mené. L’essentiel de leurs partisans ont été décimés, mais la famille Srin a réussi à se sortir presque indemne des combats. Plus important, leurs partisans ont profité du chaos ambiant pour piller les sanctuaires d’Iffyxtin et de Mosta. Ils prétendent avoir retrouvé les anciennes reliques et s’apprêtent à lancer une vaste campagne de recherche du Roi légitime.

La Milice s’est décomposée à la fin du conflit. La plupart des miliciens ont réussi à se tenir relativement éloignés des combats. Ils ont quitté la ville peu après emportant tous les biens et leurs familles. Nombreux sont ceux qui ont acquis immédiatement après de vastes domaines à l’intérieur du pays. Monilessis reste maître de la milice, mais il a dû recruter de nombreux nouveaux membres, sans réussir à compléter ses effectifs. Désormais sa tâche consiste plus à coordonner les différentes milices révolutionnaires de la cité. Outre la milice d’Hasslan, de nombreux groupes assurent plus ou moins bien la sécurité dans les rues de la ville : la milice gobeline (qui protègent essentiellement les interêts des gobelins et pourchasse les adorateurs de Sasseyla), les gardiens écailleux (qui assurent la sécurité sur l’îlot écailleux, protègent tous les canaux et sécurisent les communications entre les îles et îlots), les Gardiens de la Révolution (les « bandeaux jaunes », qui font principalement la chasse aux forces de la réaction), les Protecteurs d’Hasslan (les « écharpes rouges », qui se sont formés pour défendre la ville lors de l’invasion tervienne et qui sont principalement constitués des anciens gangs de rue de Vilnias) et la Guilde de Sécurité de l’Île Riche (qui regroupe désormais toutes les milices privées sécurisant l’Île Riche).

Les Hommes-Lézards ont acquis une forte réputation. Leur intervention s’est montrée décisive à de nombreuses reprises lors de la révolution et de la résistance à l’invasion tervienne. Ils en ont profité pour renforcer leur contrôle sur l’îlot écailleux qui est l’un des rares sur lesquels aucun combat ne s’est déroulé et pour se montrer indispensable dans les jours qui ont suivi. Même si dans l’ensemble les nixiens les considèrent toujours avec le même mépris, nombreux sont les hommes-lézards à avoir acquis un statut d’héros de la révolution : Skal, l’abordeur, qui mit en déroute plusieurs navires à lui seul, Asken, le sanglant, qui tint à lui seul tête à deux cohortes terviennes les empêchant de traverser un pont stratégique, Mael, aux cinq cents têtes, le terrifiant, qui trancha les têtes de tous ses ennemis et les faisait transporter à ses côtés pour inspirait la terreur, Qual, le régicide, qui tua de ses mains la Reine honnie, et Tritak, le champion, qui par son seul cri fait fuir ses ennemis.

La position des Gobelins est plus contrastée. L’îlot gobelin n’est plus que ruines, leur temple a été rasé, une bonne partie de ses habitants massacrés. De plus, l’intervention de l’armée gobeline revient à une invasion et ils détiennent toujours les villes du Nord. Mais leur présence permet de stabiliser cette région. Ils se sont montrés courageux, déterminés et sans leur participation active, jamais les troupes terviennes n’auraient été battues. Ils se sont dispersés sur les principaux îlots et ne cherchent plus trop à se cacher. Ils ont maintenu une série d’habitudes prises lors de la révolution et disposent maintenant de leur propre milice, chargée principalement de les défendre. Les gobelins sont maintenant sûrs de leur force et n’hésitent pas la montrer.

Almer dis Testa est considéré comme le dirigeant des gobelins. Il s’est lancé dans de nombreuses opérations caritatives et est le principal reconstructeur de l’îlot gobelin. Il est devenu l’autorité que l’on voir dès que l’on cherche à résoudre un problème avec les gobelins. Il est aussi maintenant connu comme l’une des plus importantes fortunes de la cité.

La Famille Ilian a largement subi le conflit. De nombreux membres sont morts et une bonne partie de ses troupes a disparu dans les combats. Il n’en demeure pas moins qu’elle est le seul groupe à disposer d’un embryon d’armée entraînée et équipée. De plus, la situation tendue avec la Tervie et sa tentative militaire ont démontré l’importance de disposer d’une réelle armée. La loyauté de l’armée officielle laissant à désirer, la famille Ilian s’est vue commissionnée pour former la nouvelle armée révolutionnaire.

La Famille Massilinn a vu la perte de nombreux anciens, mais aussi la chute de la royauté qu’ils détestaient tant. La perte de pouvoir des temples, la disparition de la famille royale, la chute d’influence de l’administration et la gloire d’avoir abattu le Palais font qu’ils ont décidé de sortir de leur anonymat et de leur discrétion. Même s’ils gardent leur véritable nature secrète, ils occupent une place de choix dans le gouvernement transitoire. De plus, ils ont mis la main sur le nouveau service du renseignement révolutionnaire.

La Famille Srin a réussi à tenir quelques quartiers et à maintenir une position forte grâce à ses partisans dans la plupart des quartiers de la Vieille Ville. Les destructions et les combats ne lui ont cependant pas permis de s’imposer comme une force incontournable. Elle a toutefois à sa disposition une petite milice fanatique équipée des armes abandonnées sur les cadavres terviens.

L’Administration a été décapitée. Nombre de ses bâtiments ont été détruits, avec leurs archives. Enfin, tout le trésor de Nixie semble avoir disparu. Mais, elle a su se ranger rapidement du côté des vainqueurs et leur apporter son soutien dès les combats terminés et les terviens repoussés à la mer. Elle a rapidement su se montrer indispensable et commence peu à peu à récupérer son influence. Cependant, elle est sous le coup d’une profonde réorganisation et de nombreux pans de son activité lui ont été retiré. Enfin, les dignitaires trop proches de l’ancien pouvoir ont été remplacés par des hommes jeunes et fidèles à la révolution.

Le Culte d’Assda a particulièrement souffert des combats. Son sanctuaire a été pillé et incendié lors des combats sur Nafié. Seul son temple de Marsiva et le dispensaire de l’îlot dan Xirdan sont encore intacts. Le monastère est encore debout, mais moins d’une dizaine de moines ont survécu aux combats. Les principaux dignitaires ont été assassinés ou suppliciés entre les mains des soudards de Sasseyla. L’actuel dirigeant de fait de l’Eglise est le Frère Salminilo du dispensaire. Les blessés et ceux qui ont souffert des combats sont encore nombreux et les besoins sont énormes. D’autant plus qu’une forme inconnue et inexplicable de souillure se manifeste à plusieurs endroits en ville. Elle frappe les malheureux qui s’accrochent à ces endroits désolés et provoque d’étranges maladies qu’il semble impossible de soigner.

Le Culte de Yeslos était le fer de lance de la révolution. Son prestige est énorme. C’est tout ce qui lui reste. Ses troupes ont été décimées, ses prêtres assassinés, son monastère a vu tellement de combats s’y dérouler que l’on a pas encore fini d’enlever tous les corps. Seul le sanctuaire de Marsiva est intact, mais il est presque vide. Les moines forment maintenant le groupe le plus important et le plus puissant du culte et en assurent principalement la protection. L’Eglise est dirigée par la jeune Issifilas qui n’a aucune expérience (mais montre beaucoup de bonne volonté).

Le Culte d’Iffyxtin est passé à travers du conflit. Ses rares prêtres ont agi pour la révolution et ses moines sont tombés pour la Cause. Seul son sanctuaire a été pillé, mais cela était inévitable. L’Eglise a repris sa posture extérieure et attentive au monde. Elle ne s’implique pas dans les affaires politiques, mais son avis et ses prophéties sont régulièrement réclamées et servent souvent de base aux décisions du gouvernement provisoire.

Le Culte de Samossa a réussi à préserver l’essentiel de ses biens, mais son influence a grandement diminué. De plus, il est sous le coup d’un schisme. Les grands sanctuaires du pays et des îles ont fait sécession rejoint l’Eglise de Tervie. Les temples de l’Est et de l’Ouest sont restés fidèles à l’Eglise nixienne et Osmelinié, le Grand Prêtre d’Hasslan, en est devenu le dirigeant. Les deux factions se sont excommuniées réciproquement. Les temples du centre du pays hésitent à prendre position, mais se retrouvent de fait être le jouet des ambitions des deux camps. L’Eglise a perdu une grande partie de sa richesse et ses églises ont été pillées de leurs nombreuses œuvres d’art. Ses prêtres ont réussi à se tenir à l’écart des conflits, mais une bonne partie ont fuit la ville à bord des navires terviens. Le culte semble avoir perdu toute influence politique.

Le Culte de Saffla est la dernière menace réellement perceptible à Hasslan. Ses positions sont toujours fortes. Il a rassemblé tous ses prêtres dans son sanctuaire de l’îlot da Nartax. Ce dernier est fortement défendu par les Gardiens de la Nécropole. Des légions entières de squelettes et de zombis protègent les deux petits îlots sous son contrôle. Les prêtres se sont enfermés dans le sanctuaire et n’en sortent jamais. Les morts-vivants sécurisent leurs positions mais ne semblent pas avoir l’intention de passer à l’attaque. Seules quelques goules s’aventurent dans le reste de l’île Sud et rendent cet endroit particulièrement dangereux. Le nouveau gouvernement n’a aucun moyen de prendre par la force ces endroits corrompus et dédiés à la mort. Il a interdit le culte en ville et brûle les cadavres dans les marais du Nord.

Le Culte de Mosta a été banni de la cité. Ses biens ont été saisis et ses rares prêtres encore en vie sont en fuite. Le culte a été interdit sur tout le territoire. Mais il est l’organisateur de la contre-révolution et s’est autour de lui que se sont rassemblés les fidèles de la royauté. Il est désormais connu qu’à la chute du grand Sanctuaire d’Hasslan, l’Eglise nixienne est passé sous contrôle de l’Eglise tervienne.

Le Culte de Masdis est pendant très longtemps resté dans l’ombre en agissant discrètement pour remplir ses plans. Il est finalement apparu en plein jour à la fin de la révolution pour aider à repousser les derniers envahisseurs. Ils ont par la suite apporté de nombreuses preuves et témoignages de leur participation discrète à la rébellion. Cependant, certains le soupçonne surtout de s’être occupé de détruire le temple de Yeslos et de ne s’être montré qu’une fois la victoire acquise. Il a réussi à garder ses possessions et ses temples intactes. Il n’occupe aucun rôle politique mais est sans doute le culte le plus puissant d’Hasslan.

Le Culte de Sasseyla a été interdit par le gouvernement transitoire. Ses prêtres et ses principaux adorateurs sont pourchassés. Une bonne partie à réussir à rejoindre la Tervie ou s’agite dans les rangs des contre-révolutionnaires. Ses biens ont été saisis, ses partisans se cachent et sont activement recherchés. Les gobelins, particulièrement, chassent les derniers adorateurs de Sasseyla et les exécutions sommaires ont été nombreuses. Ce qui reste du culte en Nixie a rejoint l’Eglise de Tervie.

Le Culte de Houmos a rejoint avec joie le camp des rebelles. Son Grand Prêtre par ses nombreux conseils avisés, par son assistance divine précieuse et par son omniprésence a grandement marqué les esprits. Il est devenu un héros de la révolution. Bien qu’il ait repris depuis ses occupations méditatives, il sert de conseiller au gouvernement provisoire.

Le Culte de Voxa est dans un intense état de confusion. Tout semblant de cohésion nationale a disparu. Les différents temples sont indépendants les uns des autres. Certains se sont rangés du côté des rebelles, en profitant alors pour pourchasser leurs ennemis adorateurs de Mosta. D’autres ne voient que régicide et déicide dans les actes des révolutionnaires et forment des commandos de la contre-révolution. Certains prêtres ont fuit vers la Tervie. Et, finalement, certains temples sont la proie d’âpres et sanglants conflits internes. Les temples d’Hasslan semblent avoir été abandonnés, proprement vidés. Le Grand Prêtre a simplement disparu tout comme sa suite. Nul ne sait où il est passé. On dit qu’il est parti à l’intérieur des terres pourchasser les hérétiques de Mosta.

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